La crise récente sonne le glas de la « world company », insensible aux particularismes locaux, aux considérations sociales et aux problèmes du monde qui l’entoure…Désormais, les chefs d’entreprise ne peuvent plus considérer les aspirations collectives et la sphère publique comme secondaires ou extérieures à leurs intérêts. « Ils ne doivent pas être les derniers à comprendre les changements du monde ! ». Cette mutation passe par la prise en compte des « parties prenantes » (citoyens, salariés, clients, épargnants) afin + d’intégrer les « coûts sociétaux » dans la définition et le prix des produits, + de susciter une co-régulation constructive des marchés et + de préserver les intérêts et les aspirations à long terme des collectivités humaines.L’« éco-capitalisme » naissant ainsi décrit par Patrick d’Humières est la matrice du modèle économique futur. Prenant le contre-pied de la dénonciation défaitiste de « l’horreur économique », ce modèle durable l’emportera inéluctablement sur le modèle ancien parce que, lentement, la société civile « prend la main » sur la dynamique des marchés.